Le 29 et 30 juillet, une infime partie de l'ouvreuse (la plus poilue) et moi serons au Concours 48H Chrono du festival Cinémages de Toulon. Comme on n'a pas d'ami fidèle nous serons en pauvre équipe réduite chassant l'acteur improvisé. Donc si vous passez par la rue Mayol, le quartier Mayol ou l'avenue Mayol, voire le square Mayol (faut savoir que tout s'appelle Mayol à Toulon), n'hésitez pas à venir montrer vos fesses et à boire des 'taga et picon-bières avè nous.
Oui parce que bon, c'est l'été quoi, on n'est pas là pour se stresser, surtout que 48 heures c'est vraiment pour les noobs vu ce qu'on est capable de faire en 10 heures.

...même que c'est grâce à ça que j'ai trouvé comment me protéger du gaz moutarde.

Je précise parce qu'ils me font rire les jeunes : il suffit que deux vedettes et demi abandonnent la blowgolesphère et il faut se vautrer dans la naïveté, invoquer la Fin des Temps. Genre les blogs n'étaient pas des batailles d'égos gros comme une certaine main dès 52. Et n'ont jamais servi de vitrines ni de supports à des entrepreneurs ; d'ailleurs il a tout compris lui : "Rédigez des brèves, remplissez mon site, et j'en fais un bouquin, histoire que vous l'achetiez pour lire ce que vous avez écrit alors que vous pourriez très bien continuer à lire tout ça gratuitement sur le Net. Comment ? Me foutre ? ...de vos gueules ? Noooon. Jamais. (On dirait le sketch de Tomer Sisley sur les gars qui vendent de l'eau). Puis ça se voit qu'il connaît le Net, qu'il n'est pas du tout prétentieux : "Viedemerde.fr est ce qu'on pourrait appeler un OVNI dans le monde d'Internet. Il contient des petites anecdotes de la vie de tous les jours qui pourraient arriver à tout un chacun.". C'est pas comme si la moitié des blogs jouaient sur ce principe très tendance de la fausse lose et que tous les forums du monde avaient un topic semblable, n'est-ce pas. OVNI, donc.
C'est facile en fait, Il suffit juste d'avoir une idée suffisamment conne pour qu'un maximum adhère, et de vivre dans sa bulle pour avancer des faits bidons avec assurance afin de racoler l'investisseur ringard.

Bref, revenons à nos moutons : avant de vouloir proposer des chartes génériques aux blogueurs, ou de se convaincre "de la nécessité d’instaurer une forme de contrat de lecture entre le blogueur et son audience [...] afin de définir un cadre sain dans lequel le blogueur pourra s’épanouir et entrer dans une relation mutuellement enrichissante avec son lectorat" tout en pleurant son "innocence", il faudrait voir à ne pas oublier deux prérequis :

1. Il ne faut pas s'étonner de se retrouver la queue entre les jambes après avoir joué le jeu des médias. Le concept de "blogueur influent" est une fumisterie, et c'est bien que les "blogueurs pas influents mais un peu quand même" s'en rendent compte. Mais où étaient ces mêmes "blogueurs pas influents mais qui aiment bien croire qu'ils influent" quand les renégats de la blogomachin rejetaient avec force cette récupération médiatique et mercantile ? Ben ils étaient aux soirées Nokia et aux brunchs Prada pardi.
C'est marrant comme les non-influents ne sont jamais écoutés. Bon, c'est logique en même temps. Dans tous les cas, on en revient toujours à la même chose : n'est décrété officiellement "influent" que celui qui ne fait qu'aller avec le courant. C'est l'enfance de l'art du contrôle médiatique. Et c'est tellement dur de refuser l'encensement de l'égo après s'être donné tant de mal pour le mettre en avant.

2. Le contrat permettant d'établir un cadre de débat sain entre un orateur (ou un auteur) et son audience, ça existe déjà. Cela s'appelle la dialectique.
Je conçois qu'en cette époque d'infantilisation des perceptions et des réactions, où le "moi je" abroge toute démonstration documentée, c'est un concept un peu barbare, mais ma foi, avant qu'un argument froid et objectif ne soit considéré comme une agression, elle faisait ses preuves.

Oui, je sais, tous les six mois j'écris que je vais m'occuper sérieusement de ce trou. Mais là j'ai trois mois d'avance alors hein.
Ha, si vos commentaires n'apparaissent pas, c'est parce qu'ils ont brûlé dans l'enfer du spam, j'ai mis 157574000 mots dans mon filtre tellement c'était l'horreur, donc : bonne chance.

Sinon, vous connaissez l'ouvreuse ?

Pour déconner j'ai envoyé ça au festival du film web. Bon, je me doutais bien que le film avait peu de chance d'être sélectionné, à cause de la private joke qui le conclut et de l'aspect "parodique" plutôt spécial qui ne peut faire rire... quasiment que les spectateurs de festivals.
Et finalement, a pas été pris.
Par curiosité j'ai cliqué sur les heureux métrages élus, et le premier choisi au hasard fut (en évitant les netbusters qui circulent en boucle sur le Net depuis trois ans), ô surprise, une resucée d'une partie du travail de McLaren, qu'on trouve par trillions sur YouTube depuis que les appareils photo numériques permettent de reproduire les effets et idées de Norman 50 ans après sans se forcer. Pourquoi pas.
Va faire rire avec un pastiche de films de festivals après... Reste que le plus étonnant sur le Net est cette uniformisation des idées et attentes. Mais bon, comme tout média, ce n'est que le reflet de ceux qui l'utilisent.

Ha ben oui hein, si on évoluait ça se saurait.

Tant qu'on est dans l'auto-promo satisfaite, je vous invite à visionner cette suèdation de la bande-annonce du premier Mission: Impossible commise par The Two Palmas pour le concours de Michel Gondry. Sachez qu'un des deux Palmas n'est autre que le MichaelBayophile Macfly de L'ouvreuse. Vu que je ne connais pas trop les modalités du concours, dans le doute donnez une note (une bonne, genre).

Oui, je poste une fois par mois, et c'est pour montrer qu'un magazine dit du bien de nous. Je suis un sale enfoiré narcissique, mais un sale enfoiré narcissique qui s'impose des plannings qu'il ne tient jamais.
Sinon entre hier soir et ce matin j'ai eu deux idées de courts-métrages, oui, deux d'un coup, alors que je désespérai de trouver enfin un sujet de court qui me motiverai sérieusement. Comme quoi, tout vient à point à celui qui sait partir à point. Reste plus qu'à les écrire, doit bien me rester 15/20 minutes dans la journée pour torcher cinq pages.

Bon, alors là je commence seulement à comprendre ma douleur et à entrevoir à quel point c'est tendu d'être à la fois rédac chef, rédacteur, webmaster et secrétaire de rédaction d'un webzine.
Surtout quand t'es pas payé pour tout ça.
Donc comme t'es pas payé, tu bosses dans le spectacle vivant pour manger et pour acheter du PQ.
Mais comme le spectacle vivant c'est pas forcément ta dose, tu fais du montage à côté, histoire de te faire des expériences et des contacts "dans le milieu" (parce que sur les bords ils sont un peu cons).
Mais comme le montage c'est juste un pis-aller, tu te documentes et essaie de trouver une heure ou deux dans la nuit pour écrire une série télé, un ou deux courts-métrages, et pourquoi pas un long.
Mais comme t'es un chien fougueux pressé de faire d'la merde et de la montrer au monde entier, tu te lances dans une Web TV avec des potes. Genre t'avais pas assez à faire.

Voilà. Mes cernes sont tellement bas que je marche dessus.
Hier soir j'ai mis au point mon planning des trucs à faire pour les deux mois qui viennent ; j'en ai fait de la tachycardie.

Comme certains curieux l'ont déjà remarqué, ça bouge encore par ici. "C'était bien la peine de nous les cogner avec ton ouvreuse" penses-tu, à raison. Oui mais bon, c'est pas pareil. L'ouvreuse, c'est un peu la jolie paire de santiags que tu t'achètes au bout de deux ans d'économie. T'es content de les porter, tu les montres à tout le monde comme si c'étaient tes gosses, et tu les mets tout le temps même quand t'as mal aux pieds. Mais ici, ce sont mes pantoufles tu vois.

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Réfléchir sur l'absence de communication avec nos êtres chers, comprendre comment naît le mutisme, les interrogations, les éloignements, et surtout savoir quand il faut tendre la main.

...et parce que j'ai vu Transformers...

Il y a, comme ça, des vérités latentes qui ne demandent qu'à s'extirper du marasme médiatico-culturel. Ainsi, tout le monde sait pertinemment que Technikart est une revue creuse ne cherchant à justifier ses "points de vue" qu'à travers la recherche poussée et constante d'une forme étudiée pour plaire et surtout impressionner une catégorie de jeunes gens aisés mais apeurés par l'idée même d'être exclus du groupe. Créations de faux mouvements, élévation au Pinacle rapide et facile du premier artiste underground venu, annihilation de l'esprit critique sous peine de paraître réac, débats d'idées se résumant à choisir hâtivement entre deux uniques propositions basiques après lecture d'un article d'un demi-feuillet : n'importe quel procédé est bon pour mettre sous pression un lectorat influençable prêt à tout avaler sans broncher de peur d'être largué.

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Dans le Première de ce mois-ci, Christine Angot se fend d'une réflexion essentielle, et surtout "inédite" :

La cinéphilie relève aussi de l'aventure sociale ; très vite, on y apprend des codes. Par exemple qu'il existe des films pour les "imbéciles" et d'autres pour les "intelligents".

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* madness has joined
<@Rikx_> Madness?
<@Rikx_> THIS IS SPARTA !
* madness was kicked by Rikx_

Juste pour dire qu'en cliquant ici vous pouvez trouver le dernier numéro de Opération Frisson dans lequel Yannick Dahan défend Le Parfum de mon chouchou Tykwer.
Car à cause de tous ces critiques éclairés, je culpabilisais un peu d'avoir aimé une boursouflure teutonne commerciale et nazie. Ouf.

Edit : Pendant que nous y sommes -> un régal sans fin que des papiers comme celui-ci.