Technikart nuit-il à l'intelligence ?
Par nicco | le 16.06.07 à 17:27 | Médias | #556 | rss
Il y a, comme ça, des vérités latentes qui ne demandent qu'à s'extirper du marasme médiatico-culturel. Ainsi, tout le monde sait pertinemment que Technikart est une revue creuse ne cherchant à justifier ses "points de vue" qu'à travers la recherche poussée et constante d'une forme étudiée pour plaire et surtout impressionner une catégorie de jeunes gens aisés mais apeurés par l'idée même d'être exclus du groupe. Créations de faux mouvements, élévation au Pinacle rapide et facile du premier artiste underground venu, annihilation de l'esprit critique sous peine de paraître réac, débats d'idées se résumant à choisir hâtivement entre deux uniques propositions basiques après lecture d'un article d'un demi-feuillet : n'importe quel procédé est bon pour mettre sous pression un lectorat influençable prêt à tout avaler sans broncher de peur d'être largué.
Des revues comme Technikart ne mènent jamais à penser ou à se faire sa propre opinion : Technikart force l'obéissance à ses codes. La punition pour la brebis sortant du troupeau tombe comme un couperet, la pire qui puisse être à notre époque de rites tribaux : Plus dans le coup.
Technikart est à la culture ce que 20 Ans est à la sociologie, un simulacre pour ceux qui ne veulent pas faire l'effort d'être ce qu'ils souhaiteraient paraître.
Que des crétins branchouilles vivent sur le dos d'un lectorat un peu plus crétin qu'eux, soit, c'est de bonne guerre et il en a toujours été ainsi. Là où l'inquiétude guette, c'est lorsque ces précieuses vont au-delà de leur rôle premier de bouffons payés pour divertir les amateurs de Fast Think et leur donner la sensation d'être l'élite cultivée de notre temps.
Parler de tout et de rien en dépit du bon sens, faire du révisionnisme passif du fait de ses méconnaissances, être asservi à la subjectivité du culturellement correct et de la pression sociale de son milieu, passe encore, mais se faire le chantre de la subversion en dénonçant et calomniant précisément les vrais esprits subversifs et frondeurs contemporains, cela devient problématique.
En février, c'est Maurice Dantec qui faisait les frais de nos rebelles en sneakers. Dantec, en bon intello non-égoïste (rare, soulignons-le) ne s'arrêtait pas à la simple diffamation et en profitait pour expliquer en quoi ce genre d'articles est nauséabond.
Et dernièrement, c'est Mad Movies qui se voyait qualifiée de publication néo-nazie par les responsables cinéma de Technikart à propos de leur article sur 300. Nous n'allons pas revenir sur la polémique, le principal ayant été expliqué en long en large et en travers.
L'éditeur de Mad Movies, Gérard Cohen, a évidemment usé de sont droit de réponse, paru dans Technikart. Le voici.
Soyons indulgents un instant et admettons que l'historique de Mad Movies ne soit pas connu de tous. Vous me direz "certes, mais faut savoir de quoi on parle". Oui, mais là en l’occurrence nous parlons aussi de Technikart, et le travail de journalisme chez eux devant souvent se résumer à squatter les tables de petits-fours décongelés aux vernissages de la Capitale, il n'est pas dit que l'auteur de l'article sache que J.P. Putters, le fondateur de Mad, est et a toujours été de gauche, et fort logiquement sa revue aussi. Il suffit de se replonger dans les éditoriaux pour en avoir un aperçu assez net. Mais bon, soit.
Excusons aussi le fait d'avoir sorti du contexte des extraits, d'avoir amalgamé la revue avec quelques nazillons, qui, comme tous les extrémistes du monde, récupèrent à droite et à gauche ce qui peut servir de décorum à leur pensée : la Svastika récupérée par un certain Hitler nous a rappelé l'antisémitisme légendaire des Bouddhistes.
Bref, passons ces accumulations de lacunes et d'incompétences pour en arriver au fait essentiel : malgré le droit de réponse, malgré les rectifications apportées, malgré les évidences mises à jour et le n'importe quoi du propos de base démontré et avéré, ces messieurs de Technikart continuent de s'enfoncer dans la sottise la plus basse. Ils refoulent toute explication et n'assument même pas. Ils emplissent leur "article" de sous-entendus fallacieux, répondent que c'est à l'accusé d'aller se débrouiller avec des néo-nazis. Quel courage dans l'opinion. Quelle intégrité. Quels hommes.
Mais qu'espérer d'une revue criant à l'eugénisme alors que le principe même de sa raison d'être est l'établissement constant et superficiel de nouvelles modes, de nouvelles normes, de nouvelles Idoles ?
Qu'espérer d'une revue qui pose un usage historique relaté dans un film comme axiome propagandiste alors que ce sont précisément ces journalistes, en soutirant le contexte de cet eugénisme (les Spartes se débarrassaient des enfants faibles, pas le réalisateur du film), qui font acte de propagande ?
Qu'espérer d'une revue qui traite de réac tous ceux qui ne pensent pas comme elle alors que ses rédacteurs ne peuvent s'empêcher de dénigrer ou traiter vulgairement et avec condescendance un fait sociologique lorsqu'ils en parlent après tout le monde, n'ayant plus l'illusion de la nouveauté et de l'exclusivité pour impressionner le péquin, et produisant donc une certaine forme réactionnaire ? (souvenons-nous par exemple du "dossier" Nerd du n°106).
Qu'espérer d'une revue Godwinesque insultant tout le monde de nazi tandis qu'elle use et abuse des méthodes éprouvées des médias fascistes et propagandistes ? Qu'espérer d'une revue qui accuse d'accointances nazies un éditeur qui se nomme Gérard Cohen ?
On n'espère plus. On se demande seulement jusqu'où peut aller la connerie.
Loin, apparemment.
Tags : Dantec | Idiocracy les gars... | Mad Movies | Technikart
Technikart est à la culture ce que 20 Ans est à la sociologie, un simulacre pour ceux qui ne veulent pas faire l'effort d'être ce qu'ils souhaiteraient paraître.
Que des crétins branchouilles vivent sur le dos d'un lectorat un peu plus crétin qu'eux, soit, c'est de bonne guerre et il en a toujours été ainsi. Là où l'inquiétude guette, c'est lorsque ces précieuses vont au-delà de leur rôle premier de bouffons payés pour divertir les amateurs de Fast Think et leur donner la sensation d'être l'élite cultivée de notre temps.
Parler de tout et de rien en dépit du bon sens, faire du révisionnisme passif du fait de ses méconnaissances, être asservi à la subjectivité du culturellement correct et de la pression sociale de son milieu, passe encore, mais se faire le chantre de la subversion en dénonçant et calomniant précisément les vrais esprits subversifs et frondeurs contemporains, cela devient problématique.
En février, c'est Maurice Dantec qui faisait les frais de nos rebelles en sneakers. Dantec, en bon intello non-égoïste (rare, soulignons-le) ne s'arrêtait pas à la simple diffamation et en profitait pour expliquer en quoi ce genre d'articles est nauséabond.
Et dernièrement, c'est Mad Movies qui se voyait qualifiée de publication néo-nazie par les responsables cinéma de Technikart à propos de leur article sur 300. Nous n'allons pas revenir sur la polémique, le principal ayant été expliqué en long en large et en travers.
L'éditeur de Mad Movies, Gérard Cohen, a évidemment usé de sont droit de réponse, paru dans Technikart. Le voici.
Soyons indulgents un instant et admettons que l'historique de Mad Movies ne soit pas connu de tous. Vous me direz "certes, mais faut savoir de quoi on parle". Oui, mais là en l’occurrence nous parlons aussi de Technikart, et le travail de journalisme chez eux devant souvent se résumer à squatter les tables de petits-fours décongelés aux vernissages de la Capitale, il n'est pas dit que l'auteur de l'article sache que J.P. Putters, le fondateur de Mad, est et a toujours été de gauche, et fort logiquement sa revue aussi. Il suffit de se replonger dans les éditoriaux pour en avoir un aperçu assez net. Mais bon, soit.
Excusons aussi le fait d'avoir sorti du contexte des extraits, d'avoir amalgamé la revue avec quelques nazillons, qui, comme tous les extrémistes du monde, récupèrent à droite et à gauche ce qui peut servir de décorum à leur pensée : la Svastika récupérée par un certain Hitler nous a rappelé l'antisémitisme légendaire des Bouddhistes.
Bref, passons ces accumulations de lacunes et d'incompétences pour en arriver au fait essentiel : malgré le droit de réponse, malgré les rectifications apportées, malgré les évidences mises à jour et le n'importe quoi du propos de base démontré et avéré, ces messieurs de Technikart continuent de s'enfoncer dans la sottise la plus basse. Ils refoulent toute explication et n'assument même pas. Ils emplissent leur "article" de sous-entendus fallacieux, répondent que c'est à l'accusé d'aller se débrouiller avec des néo-nazis. Quel courage dans l'opinion. Quelle intégrité. Quels hommes.
Mais qu'espérer d'une revue criant à l'eugénisme alors que le principe même de sa raison d'être est l'établissement constant et superficiel de nouvelles modes, de nouvelles normes, de nouvelles Idoles ?
Qu'espérer d'une revue qui pose un usage historique relaté dans un film comme axiome propagandiste alors que ce sont précisément ces journalistes, en soutirant le contexte de cet eugénisme (les Spartes se débarrassaient des enfants faibles, pas le réalisateur du film), qui font acte de propagande ?
Qu'espérer d'une revue qui traite de réac tous ceux qui ne pensent pas comme elle alors que ses rédacteurs ne peuvent s'empêcher de dénigrer ou traiter vulgairement et avec condescendance un fait sociologique lorsqu'ils en parlent après tout le monde, n'ayant plus l'illusion de la nouveauté et de l'exclusivité pour impressionner le péquin, et produisant donc une certaine forme réactionnaire ? (souvenons-nous par exemple du "dossier" Nerd du n°106).
Qu'espérer d'une revue Godwinesque insultant tout le monde de nazi tandis qu'elle use et abuse des méthodes éprouvées des médias fascistes et propagandistes ? Qu'espérer d'une revue qui accuse d'accointances nazies un éditeur qui se nomme Gérard Cohen ?
On n'espère plus. On se demande seulement jusqu'où peut aller la connerie.
Loin, apparemment.
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